
Haïti : ASE, Nouvelle Orientation et Alliés proposent un Conseil présidentiel de trois membres pour diriger la transition
Plusieurs partis politiques et organisations, regroupés sous la bannière de l’Alliance pour une Gouvernance Inclusive et Redéfinie (AGIR), jugent décevants les résultats du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), dix mois après son entrée en fonction. Ces structures estiment que le CPT, composé de neuf membres, montre son incapacité à répondre aux attentes et à résoudre les problèmes majeurs du pays.
Face à ce constat, un ensemble de structures politiques, en collaboration avec des organisations de la société civile, ont réfléchi à une nouvelle option pour conduire la transition et engager le pays sur la voie des élections.
Ce regroupement inclut, entre autres, Alliance pour une Société Sans Exclusion, Nouvelle Orientation de l’ex-Premier ministre Jean-Michel Lapin, ainsi que plusieurs organisations paysannes, de jeunes et de femmes. Tous estiment qu’une bonne transition doit être capable de combattre la corruption et l’impunité pour éviter le chaos dans le pays.
L’Alliance pour une Gouvernance Inclusive et Redéfinie ( AGIR) propose un Conseil présidentiel composé de trois membres, présidé par un juge de la Cour de cassation. Les deux autres membres, jouant le rôle de conseillers, seront issus de la classe politique et de la société civile.
AGIR précise que ces deux conseillers seront désignés en assemblée par les recteurs des universités publiques et privées. Ce nouveau format de l’exécutif inclurait également un gouvernement d’austérité. Les signataires de cette proposition optent pour un gouvernement composé de 12 ministères, ainsi que d’un secrétaire d’État à la Sécurité publique et d’un autre à l’intégration des personnes handicapées.
Un plan pour restaurer la stabilité
Ce nouveau format exécutif aura pour mission de renforcer la Police nationale d’Haïti (PNH) et les Forces armées d’Haïti (FAd’H), tout en créant une Garde nationale composée d’agents de la PNH et de la FAd’H. Un Conseil national de sécurité devrait aussi voir le jour, avec un renforcement du Conseil électoral provisoire (CEP), de l’Office national d’identification (ONI) et des délégations départementales.
Une commission d’experts chargée de la validation du texte constitutionnel devrait être mise en place. Elle aura pour mission la vulgarisation et la réalisation du projet de nouvelle constitution, ainsi que la redynamisation des rapports avec les partis et les organisations politiques, et le renforcement des liens entre les forces vives de la nation. Cette commission devra également proposer un programme de soutien au pouvoir judiciaire et un plan d’urgence pour redresser la situation socio-économique du pays.
Ces mesures figurent parmi les propositions de cette nouvelle structure pour remédier à la transition actuelle et éviter un chaos total en Haïti.
©️ Janvier 2025. Tous droits réservés. Reproduction interdite, même partielle, à des fins lucratives ou de propagande sans autorisation préalable.