Le directeur général de l’OAVCT dans le viseur des organismes de droits humains après un détournement présumé de chèque
Le directeur général de l’Office d’Assurance Véhicule Contre Tiers (OAVCT), Pierre Jean Raymond André, fait l’objet de vives critiques de la part d’organisations de défense des droits humains, à la suite d’un scandale présumé de détournement de chèques de salaires au sein de l’institution publique.
L’affaire a été révélée par Richardson Séraphin, ancien directeur de communication de l’OAVCT, qui affirme que son dernier chèque de salaire (émis en mars 2025 sous le numéro 0081419) a été encaissé frauduleusement sur le compte d’un tiers, sans son consentement.
Selon les informations communiquées par l’ancien cadre, trois chèques appartenant à des employés de l’institution auraient été détournés et encaissés par d’autres personnes. Une situation qui, selon lui, témoigne de graves failles dans les mécanismes de contrôle financier de l’OAVCT.
Richardson Séraphin dénonce également ce qu’il qualifie d’un « silence administratif suspect », pointant du doigt la Direction générale qui aurait, dans un premier temps, annoncé une enquête interne avant de se rétracter et de réimprimer les chèques sans fournir d’explication publique.
Toujours d’après le plaignant, le directeur administratif et financier de l’OAVCT, Edner Philogène, exercerait des pressions depuis septembre 2025 pour qu’il vienne récupérer un nouveau chèque imprimé en remplacement de celui disparu. Richardson Séraphin affirme avoir refusé de le faire, réclamant plutôt que toute la vérité soit faite sur l’origine du détournement et que les auteurs soient identifiés.
Des organismes de défense des droits humains suivent désormais le dossier et appellent à une enquête indépendante et transparente sur la gestion interne de l’OAVCT.
Selon des sources proches du secteur, plusieurs correspondances auraient été adressées à des institutions de contrôle telles que l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF) et l’Inspection Générale des Finances (IGF). Ces organismes sont invités à examiner la légalité des pratiques administratives et à déterminer s’il y a eu abus de pouvoir ou dissimulation de preuves.
L’OAVCT, qui gère l’assurance obligatoire des véhicules contre tiers en Haïti, est souvent au cœur des débats sur la transparence et la gouvernance publique. Ce nouveau dossier, impliquant directement le directeur général, risque d’alourdir la réputation déjà fragile de l’institution.

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